Les inquiétudes disproportionnées sur la solidité de la banque en disent long sur la nervosité des marchés.
Pour rappel, Crédit Suisse est la deuxième plus grande banque suisse,
Elle a fait les gros titres de la presse financière ces dernières semaines, les inquiétudes croissantes en terme de solvabilité amenant a redouter une faillite façon Lehman Brothers .
À la fin du T2, l'institution vieille de 160 ans disposait d'environ 727 milliards de francs suisses (735,68 milliards de dollars) d'actifs totaux.
Mais si la bombe à retardement n'a attiré l'attention du monde que très récemment, les problèmes du Credit Suisse remontent à bien plus loin, en particulier lorsque deux de ses clients lui ont causé un trou financier de plus de 5 milliards de dollars :
La faillite d'Archegos Capital, un fonds spéculatif.
La suspension des fonds des clients liés au financier en faillite Greensill Capital.
Ces problémes s'ajoutent à l'absence totale de direction de la banque, certains de ses cadres supérieurs ayant quitté le train en marche.
Conséquence de quoi, au cours du premier semestre de cette année, Crédit Suisse a révélé des pertes d'environ 1,9 milliard de dollars, L’agence de notation Moody's affirmant que les pertes de l'année pourraient atteindre 3 milliards de dollars.
Ces chiffres représentent un changement radical Versus la solide performance du premier semestre de l'année dernière, qui s'élevait à 1 milliard de dollars.
Tous ces facteurs ont tiré la sonnette d'alarme quant à la fiabilité de la solvabilité de la banque. La meilleure illustration étant, l'assurance contre le défaut de paiement, les Credit Default Swaps (CDS), qui a atteint des sommets (plus de 250 %).
Il n’en reste pas moins que la Suisse (et le reste de la finance mondiale) n’a rien à gagner d’une faillite de sa deuxième banque. Ni pour sa stabilité, ni pour sa réputation, et encore moins en terme d’emploi. Elle n’a évidemment rien à gagner non plus d’une banque qui vogue de scandale en scandale. Elle n’a donc plus qu’à espérer qu’après des années de recherche , la nouvelle stratégie qui doit être présentée à la fin du mois soit convaincante.
Rappelons tout de même, que même en cas de crise, « la solidité financière des banques est extrêmement forte, les leçons de 2008 ont été bien apprises », comme l'a souligné Vanessa Holtz, responsable pour la France de Bank of America, dans le cadre d'une déclaration auprés de l'AFP.
En cas de défaillance d’un acteur bancaire, le continent européen « dispose désormais d’un cadre »pour le sortir de l’ornière, quelle que soit sa taille, complétait en février la présidente de la banque espagnole Santander Ana Botín, aussi présidente du lobby européen des banques.
Et si, en ultime recours, les gouvernements étaient tentés de sortir le portefeuille pour sauver un établissement, contrairement à la situation d’avant 2008, un cadre prévoit dans un premier temps de faire payer les actionnaires ou les plus gros créanciers.
Les banques cotisent également à un fonds européen qui doit éviter de présenter une facture trop lourde aux contribuables.
Vinsix Merchants Bank - 14/10/2022.
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