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  • Photo du rédacteurVinsix

L'Allemagne et la Belgique agissent à leur tour face à l'emballement du crédit.


L'emballement du crédit devient un sujet de vigilance croissante dans la zone euro. Après la France, le Luxembourg ou l'Irlande, l'Allemagne et la Belgique ont demandé vendredi à leurs banques de mettre plus de fonds propres de côté pour éviter un coup de frein brutal au crédit en cas de retournement conjoncturel.

En Allemagne, le superviseur financier BaFin a introduit un coussin contracyclique de 0,25 % des actifs pondérés des risques. Effectif dès ce lundi, il deviendra contraignant pour les banques au 1er juillet 2020. Idem en Belgique, où la  Banque nationale belge (BNB) a carrément imposé un taux de 0,5 %.

Cette série de mesures illustre l'inquiétude des autorités européennes face à la hausse de l'endettement. En Allemagne, les crédits aux ménages ont augmenté de 3,5 % au premier trimestre. « Il s'agit de la plus forte croissance depuis 2001 », souligne la BaFin. Les crédits aux entreprises ont augmenté de 4,7 %.


Vigilance des autorités


Le coussin de fonds propres contracyclique est un coussin temporaire constitué dans la phase ascendante du cycle de crédit pour générer une capacité d'absorption suffisante afin que les banques disposent d'une marge de manoeuvre suffisante pour couvrir les pertes de crédit dans la phase descendante du cycle, rappelle la BNB.

En France, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) rattaché à Bercy a porté en mars dernier à  0,5 % le taux du coussin de fonds propres supplémentaires demandé aux banques, après l'avoir fixé une première fois, en juillet 2018, à 0,25 %.

La décision avait suscité la colère des banques hexagonales.

Celles-ci y voient une contradiction avec la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), dont les taux historiquement bas visent précisément à soutenir la croissance et l'inflation.  Selon une étude de la Banque de France , l'activation du coussin n'aurait cependant pas d'effet notable sur la croissance du crédit.

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